Hola todos! Après les vacances de noël, le nouvel an ici à Barcelone, et les intensifs de projet et de land Art, j'ai enfin le temps d'écrire un nouvel article. Celui-ci concerne les différents cours que j'ai suivi au premier semestre :
- Curs de Catalan : Basic 1 et Basic 2 : Barcelone et la région de la Catalogne possède trois langues officielles : le castillan (l’espagnol que l’on apprend à l’école), le catalan et l’occitan. Voulant me familiariser avec la culture de Barcelone, et ayant certains de mes cours d’architecture en catalan, j’ai décidé de suivre des cours pour apprendre cette langue latine que l’on pourrait situer entre le français et l’espagnol. Ces cours sont proposés par l’UPC (Université Polytechnique de Catalogne) et sont donc gratuits pour tous ces étudiants. Le Basic 1 permet de découvrir les bases de cette langue (lire, écouter et commencer à parler) tandis que le Basic 2 est un approfondissement (lire, parler, écrire). Chaque semaine, je suivais donc 1 à 2 heures de cours en classe et faisais une unité sur le site internet parla.cat (Basic 1 avec un total de 55heures, et Basic 2 avec un total de 50 heures).
Cela m’a vraiment aidé pour suivre mes cours d’architecture donnés en catalan mais aussi pour la vie de tous les jours ( le bon dia du matin ou le adeu pour dire au revoir est toujours le bienvenu lors des échanges de palier...).
- Proyecto V tarde : Pour la matière du Projet, j’ai choisi de suivre le projet de troisième année concernant le logement. En effet, il me semblait intéressant de re-travailler ce thème que je n’avais pas aborder depuis ma deuxième année d’architecture. Le projet se déroule en atelier, de 20 à 30 élèves pour chaque professeur. Il se déroule sur deux demi-journées (3 heures le lundi et 3 heures le mercredi de 18h30 à 21h30 pour ma part) et la présence aux deux demi journée n’est pas obligatoire. En effet, le professeur étant seul pour tous ces élèves, il n’a parfois pas le temps de corriger tous les groupes (nous étions en groupe de 2 durant tout le semestre) en une demi journée bien que celui ci nous faisait commencer plus tôt. Ainsi, «l’esprit d’atelier» que l’on à Lille est moins existant ici à l’ETSAB. Les groupes viennent souvent une demi journée par semaine pour présenter leur travail et il est donc difficile de suivre l’évolution des projets. Par ailleurs, la salle où le cours était donné n’était qu’ouverte qu’aux heures de cours ce qui rend difficile la création de «l’esprit d’atelier» (chaque groupe travaille dans les salles d’études ou chez eux).
Mon professeur, Josep Ferrando Bramona insistait tout de même pour que l’on présente nos projets tous assis autour d’une même table, ce qui n’était pas le cas de tous les professeurs. En outre, contrairement à l’ENSAPL, le professeur utilise «calque et crayon» pour aider les élèves. Cela est une bonne chose car le projet avance plus vite mais, d’un autre côté, cela se fait parfois au détriment de la réflexion (lorsque l’on présente le lundi, on essaye de dessiner l’idée du professeur pour le mercredi).
Pour ma part, j’ai travaillé avec une binome allemande sur ce projet. Nous avons travaillé régulièrement, mais peu par rapport à ce que je connais du Projet à Lille. Nous n’étions pas forcement d’accord sur la manière de concevoir un projet et, bien que notre projet fut intéressant, je n’ai pas appris grand chose de cette collaboration. En revanche, le professeur était très intéressant et n’hésitait pas à prendre du temps pour nous expliquer des points importants en architecture (power point sur comment construire une façade, comment faire une maquette pour exprimer son projet, visite de son travail à son agence...).
Enfin, la manière de rendre son travail est assez étrange. Nous rendons juste un dossier avec nos planches au format A2 mais nous n’avons rien à présenter et nous n’avons aucun retour de notre travail.
Au deuxième semestre, je serai toujours dans l’atelier de Josep Ferrando mais j’ai prévu de travailler seul ... ou avec un espagnol!
Acondicionamento y servicios II : Cette matière présentait les différentes caractéristiques d’un projet d’un point de vue climatique et environnemental. Bien que celui-ci était donné en catalan, ce cours bien structuré avec des visuels (présentation power point) m’a permis d’apprendre beaucoup de choses que je n’avais jamais vu à Lille. Les cours portaient sur la relation architecture-environnement : l’analyse climatique d’un site, la correction de l’environnement, l’utilisation de systèmes de captation solaire, le controle acoustique et lumineux... Tous ces cours théoriques étaient directement liés à un travail pratique. Je devais créer un atelier pour un peintre (Mondrian) dans un site donné, avec un climat (méditerranéen pré-littoral), et une contrainte acoustique (train passant au nord).
Ce petit travail de mise en pratique du cours théorique a été formateur car je me suis rendu compte qu’il était facile d’apprendre son cours (par exemple pour les deux examens) mais qu’il était bien plus difficile de l’appliquer. Cette cohésion entre cours théorique et application pratique est partout présente ici à l’ETSAB et je pense que c’est un manque à l’école de Lille. Par ailleurs, je me suis rendu compte qu’il était très dur de suivre le cours lorsque celui-ci portait sur des calculs mathématiques et non plus seulement sur des valeurs qualitatives.
En effet, la formation ici est très poussée dans le domaine de la construction, des structures et des mathématiques et il m’était impossible d’effectuer des calculs sur la lumière ou le niveau sonore (logarithmes, dérivées...).
Estetica : Ce cours fut le plus instructif à mes yeux. Par le biais de deux professeurs captivants, j’ai continué ma réflexion sur l’Architecture, l’Art et la relation que ces deux domaines entretiennent. En comparaison à l’ENSAPL, cette matière serait la fusion entre nos cours de philosophie et ceux d’histoire de l’Art. A partir d’exemples d’oeuvres d’arts (littérature, peinture, sculpture, performance), les professeurs évoquaient des questions telles : A quoi reconnait on une oeuvre d’art? Quand y a t’il oeuvre d’art? A qui appartient l’oeuvre d’art? Toute cette réflexion fut très intéressante car elle était mise en parallèle avec l’architecture. Nous avons par exemple vu le film de Martha Rosler «How do we know what home looks like?» tourné en 1993 à la cité radieuse de Le Corbusier. Nous avons évoquer également l’importance de la datation d’une oeuvre que celle-ci soit en peinture (De Chirico) ou en architecture (Pavillon de Mies Van der Rohe). Le pavillon allemand actuellement à Barcelone est en effet celui qui a été reconstruit en 1986 par Cristian Cirici, Fernando Ramos et Ignasi de Sola-Morales sur les bases de celui de Mies Van der Rohe. Alors est ce une architecture rationaliste et innovante des années 1930 ou une architecture post-moderniste des années 1980?
En parallèle des cours, nous devions, par groupe de trois, effectuer une vidéo sur Barcelone. Le thème était très ouvert et avec mon groupe (un français et une chilienne) nous avons effectué un stop motion présentant trois quartiers de Barcelone: la Rambla, le Raval et le Barrio Gotico. « Barcelona : 3 miradas, 3 barrios » est donc une réflexion sur la relation entre la ville et ses occupants, qu’ils soient touristes ou habitants.
Lien de la vidéo : http://www.youtube.com/watch?v=3FAn61O07SQ
J’ai appris que l’année prochaine, cette matière ne sera plus au programme des études à l’ETSAB. En effet, elle sera regroupée avec la matière «composition - théorie de l’Art». Je trouve cela très dommage car je pense que les étudiants barcelonais de l’ETSAB sont enfermés dans les matières liées aux physiques et aux mathémathiques (qui leurs prennent énormement de temps de travail). Ne plus proposer cette matière restreindra d’autant plus leur ouverture d’esprit et leur créativité qui, pour ma part à l’ENSAPL, m’a permis de m’épanouir.
Simulacion visual : Cette option proposée par l’ETSAB était un cours d’informatique du logiciel 3DsMax. Après quelques séances de présentation du logiciel, le premier travail fut de modéliser une chaise (seulement le volume). Ensuite, le professeur nous a montré comment gérer les éclairages et les matérialités pour les rendus 3D. Chaque élève devait choisir une photographie d’un espace architectural et le modéliser pour avoir un rendu au plus proche de l’image. Le type de lumière (diffuse ou directe), les matérialités et la qualité de l’espace devaient être suffisament intéressants pour le choix de l’image. J’ai donc choisi une photographie de l’église de Heinz Tesar à Vienne que j’avais eu l’occasion de visiter lors du voyage de promo en L2. Cette église est un parallépipède dont les façades sont perçées de petites ouvertures rondes qui créent un jeu de lumière très intéressant.
De plus, aux angles de l’édifice se trouvent des fenêtres qui permettent d’avoir une lumière directe ou diffuse en fonction de la position du soleil dans la journée. Bien que les cours ne furent pas exceptionnels, je suis content d’avoir suivi ce cours car je peux maintenant réaliser des rendus 3D pour mes projets.
Maestros nordicos : Egalement une option, ce cours consistait à présenter la plupart des architectes célèbres des pays nordiques (Suède, Finlande, Norvège, Danemark). Le professeur utilisait des moyens différents pour transmettre son cours : cours magistral, exposé de la part des élèves sur les bâtiments à étudier et conférences de professeurs et d’architectes espagnols. Pour ma part, j’ai effectué avec une amie française un exposé sur la chapelle du cimetière de Stockholm construite par Erik Gunnar Asplund en 1920. Chaque groupe a fait de même en présentant une chapelle ou une église. Le thème des églises, associé à celui de la lumière, était le fil conducteur de ce cours. En effet, la partie pratique consistait à créer une église à Valer en Norvège, pour remplacer celle qui avait été détruite par le feu. Le but de cet exercice était de présenter les projets au Concours International Velux 2012 avec comme thème la lumière.
Avec ma binome, nous avons donc proposé un système d’apport de lumière direct par la façade sud qui varierait en fonction des heures de la journée. Des lames de bois de longueurs différentes viendraient créer différentes épaisseurs de façade et créer des jeux d’ombres et de lumières.
Nous avons fait une maquette à l’échelle 1/50e pour pouvoir prendre en photo ces jeux de lumière. En voyant ces photos qui paraissent être des rendus informatiques, j’ai confirmé mon idée que la maquette était bien plus puissante que n’importe quel rendu 3D.
Cette matière m’a beaucoup appris et nous verrons si notre projet sera apprécié lors du concours!
Funcional Land Art : Cette matière était un intensif à réaliser sur une semaine. Par groupes de trois, nous devions proposer une intervention sur une friche industrielle d’une papeterie (la papelera espanola del Prat de Llobregat). Une visite du site a été faite en début d’intensif pour découvrir ces 80 000m² complêtement vide de bâtiment. Cet intensif était un mélange entre un projet de paysage et une intervention de land Art. Il était difficile de savoir exactement ce que le professeur attendait. Nous avons eu quelques heures d’explications sur des exemples de parcs mais aussi sur des artistes land Art pour nous aiguiller.
Par le biais d’un diagramme puis d’une image conceptuelle, nous devions initier l’intervention avec une maquette au 1/500e et un zoom au 1/100e de celle-ci. Nous avons donc proposé un espace pour exprimer le conflit existant entre l’agriculture et l’industrie en s’appuyant sur un développement linéaire.
Bien que cet intensif fut intéressant, je regrette qu’il n’y ait pas eu plus d’échanges entre les groupes (un fonctionnement wokshop aurait été mieux).
Les notes sont sorties et elles sont phat! Pour preuve, je vous montre la photo. Précision : les notes sont sur 10 et les blancs sont les matières du 2nd semestre :
Hasta luego
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