jeudi 29 décembre 2011

Noël entre amis : la Posada 2011

En cette fin d'année à Barcelone, les marchés de Noël apparaissent et les guirlandes illuminent la ville. Tout est réuni pour la fête qu'est Noël : il ne manque que les cadeaux. Les mexicaines du groupe ont proposé de faire une Posada. Cette fête traditionnelle organisée à Mexico entre le voisinage consiste à reconstituer des scènes de la nativité (chants, prières...). Posada = Hospitalité

En proposant de faire une Posada à Barcelone, nous avons mis de côté le caractère religieux de cette fête pour se concentrer sur les cadeaux! Chacun d'entre nous devait ramener 3 cadeaux : "dos malos" c'est à dire deux cadeaux "mauvais" (on peut dire "dos bromas" = deux plaisanteries) et "un bueno" c'est à dire un bon cadeau. Vendredi 16 Décembre, j'ai donc ramené mes cadeaux à l'appartement de Patricia, Edith et Daniela. Etant arrivé après les autres (j'avais en effet bosser jusque tard à l'école car le lendemain je voyais mon prof à 9h30 à son agence), j'ai découvert la pile de cadeaux au milieu du salon! Tous les ami(e)s sud-américain(e)s étaient présents avec quelques autres européens.
Edith (Mexico), Moni et Paola (Chile) et Nore (Colombia)
Nous avons commencé la fête par chanter une chanson pour demander la Posada. Nous nous sommes donc séparés en deux groupes : un "adentro" (à l'intérieur) et un "afuera" (à l'extérieur c'est à dire sur le balcon). Chacun avec une bougie dans la main, nous répondions de plus en plus fort au groupe de l'intérieur avant de se réunir pour chanter la dernière partie tous ensemble.


Par magie, le repas était arrivé et nous avons pu déguster le pastel azteca (tarte avec tortilla de mais, poulet, tomates et fromage) et une sangria tiède : un régal!



Nous avons ensuite enchainé sur la partie la plus drôle de la soirée : la distribution des cadeaux!!! Nous nous sommes assis autour de tous ces cadeaux et nous avons écouté Edith expliquer le fonctionnement : chacun notre tour, nous devons lancer le dé. Si nous faisons un 1, 3 ou 5, nous passons le dé au voisin et rien ne se passe. Si nous faisons un 2, 4 ou 6, nous avons le droit de choisir un cadeau. Mais toute la diffuculté est de choisir le cadeau. Car les plus gros ne sont pas forcément les bons, et les petits paraissent souvent être les mauvais.


Nous faisons comme ça 4 ou 5 tours pour que tous les cadeaux soient distribués. Quand ils le sont tous, nous continuons avec une deuxiéme manche : si nous faisons un 1, 2 ou 3, nous avons le droit de voler un cadeau à n'importe qui! L'un de mes cadeaux a sur cette manche bien voyagé. En effet, une bouteille de 8L emballée avec du papier journal intrigue beaucoup...


Après deux tours de cette manche, nous effectuons une ultime manche ou l'on peut échanger l'un de ses cadeaux avec celui d'un(e) ami(e). J'ai lors de cette manche échangé l'un de mes cadeaux avec Patricia.... Quand toutes les manches sont finies, nous avons le droit d'ouvrir nos cadeaux. Des tangas par ici, des sucreries par là! Du papier toilette rose pour l'un, un préservatif pour l'autre. De découvertes en découvertes, nous rigolons bien. Manuel, un ami colombien ouvre mon cadeau intriguant : un poisson rouge! Il a également récupéré la nourriture pour poisson (l'un de mes 2 mauvais cadeaux), ça tombe bien!!!

Mon petit poisson rouge nommé Posada:)
Pour ma part, je découvre deux sucettes et le cadeau échangé avec Patricia : un splendide dessin de mon amie chilienne Coni (Constanza)!!!:) LE meilleur cadeau pour moi car je lui en avais demandé un début décembre après avoir vu ses merveilleux dibujitos (dessins) de son chemin de Compostelle!


Enfin, nous avons été dans un parc pour rompre la Piñata! Cette tradition mexicaine consiste à construire un objet en papier maché, de le remplir de bonbons et de jouets, de l'accrocher à un arbre et à tour de rôle, d'essayer de la rompre avec un bâton.


Bien sur, les yeux sont bandés car sinon cela serait trop facile! Et puis, avant de pouvoir frapper la piñata, nous faisons tourner quelques tours la personne sur elle même pour la désorienter.... encore des fous rires assurés!!!


 Lorsqe la piñata se rompt, nous nous précipitons pour ramasser tous les bonbons et nous les mangeons :)

Après cette belle fête, nous avons continuer la soirée au bar le Cyrano. Palomitas (pop corn) à volonté et alcool bon marché! De quoi bien finir cette splendide soirée!!!!


Merci à tous pour cette soirée et pour les photos:)

jeudi 8 décembre 2011

A la découverte de Dali : Figueres, Girona et Cadaquès!

En ce début de mois de Décembre 2011, où le soleil est encore présent ici, nous avons décidé avec Moritz, Bogi et Monica d'aller visiter le nord de la Catalogne. Nous avons donc loué une petite Micra durant trois jours (très peu cher : 10 euros par jour et par personne) pour découvrir cette belle région.


Vendredi 02 : Après avoir cherché comment sortir de la ville de Barcelone (la signalisation n'est pas très efficace), nous prenons la direction de Figueres (à 1h30 de Barcelone et 15km de la frontière française!). Dans cette petite ville de 45000 habitants, les touristes affluent en été pour voir le Musée - Théâtre de Dali. Ce musée, construit par Dali sur les anciennes ruines du théâtre municipal, est "le plus grand des objets surréalistes du monde". Il a été conçu et pensé par l'artiste pour que le visiteur s'immerge dans son monde surréaliste. Sa façade est en effet extravagante : un dôme en verre, des oeufs sur le toit, des pains catalans et un rouge éclatant qui permet d'identifier ce musée parmis tous les édifices de la ville!


En rentrant de ce musée, nous découvrons d'abord un patio autour duquel s'articule les salles d'exposition. Dans ce patio se trouve la célèbre cadillac pluvieuse de Dali (qui fonctionne lorsque vous y mettez 1 euros) et quelques sculptures de l'artiste. On découvre également depuis celui-ci l'énorme coupole de verre qui couvre la salle en triple hauteur. 

Dans cette dernière se trouve le célèbre tableau de "Gala contemplant la mer Méditerranée" qui à 20 mêtres (je dirais plus a 50m) se transforme en "Portrait d'abraham Lincoln". Les autres salles sont de dimension plus restreintes et permettent d'observer les paysages surréalistes de Dali. 

Dans mon cours d'Estetica à l'école d'Architecture de l'ETSAB, j'ai appris que Dali s'était inspiré des paysages métaphysiques de Giorgio De Chirico, peintre grec né en 1888 et qui fut admiré par les surréalistes jusqu'en 1925. (après cette date il fut rejeté car il changea de style et créa la polémique avec un tableau daté de 1913 mais peint en 1973). Je vous invite à regarder de plus près la vie de cet artiste et vous propose une petite comparaison d'un tableau de De Chirico "Mélancolie et mystère d'une rue" avec l'un de Dali "Paysage avec éléments énigmatiques" : 
Giorgio De Chilico
Dali
Après le musée, nous avons également vu la partie des bijoux créés par Dali. Certains sont d'une beauté exceptionnelle (pierres précieuses, or, argent...) et quelques uns incorporent des mécanismes qui rendent ces pièces uniques.


Je vous propose de lire le commentaire de Dali à propos de ces bijous et vous invite à réfléchir sur la notion d'oeuvre d'art en général (mon cours d'Estetica traite de ce sujet et c'est une citation qui peut s'appliquer à toute oeuvre d'art) : “Sans public, sans la présence de spectateurs, ces bijoux ne rempliraient la fonction pour laquelle ils ont été créés. Le spectateur est donc l’artiste final. Sa vue, son cœur, son esprit —avec plus ou moins d’aptitude à capter l’intention du créateur —donnent vie à ces bijoux.” 

Après toutes ces "oeuvres d'art", nous avons fait un petit tour dans la ville de Figueres. Les rues piétionnes, la Rambla, et il était déjà l'heure de se mettre en route pour rejoindre notre auberge de jeunesse à Girona! 
Voici la photo de mes trois compères de voyage : Monica (Chili), Moritz (Allemagne), Bogi (Hongrie).

Arrivés à Girona, nous avons cherché une place dans les rues étroites de la vieille ville médiévale - la Micra en a gardé quelques traces...:( - et nous avons rejoins notre lieu pour les deux nuits suivantes. Nous avons ensuite fait un petit tour de nuit dans la ville où nous avons découvert un lieu magique : la bodega! En effet, nous avons d'abord cru à un botellon en voyant une cinquantaine de personnes dans la rue, verres à la main... En fait, cette "cave à vin" est une boutique où l'on vend des produits locaux et notamment du bon vin à prix raisonnable (entre 1 et 2 euros le verre) . La boutique est minuscule, pas de siège à l'intérieur, tout le monde debout dehors! Incroyable comment ce genre de lieu peut exister (sécurité, nuisances sonores pour les voisins...) et amener tant de personnes : à la fermeture, près de 80 personnes étaient présentes, de tout âge (20 à 60 ans) et de tous horizons. 


Samedi 03 : Après une bonne nuit à l'auberge, nous étions près pour visiter la ville de Girona. Des amies Erasmus nous on rejoins pour cette journée ensoleillée. 


Petit tour sur la Rambla, aux marchés, visite de l'église de Sant Feliu puis visite de la Cathédrale de Girona. Toute la ville médiévale a conservé son caractère antique  et nous en avons profité pour suivre le dédale de petites rues en pente. 


Par ailleurs, Girona possède une muraille sur les hauteurs de la ville. L'occasion de faire une petite marche et de profiter de la belle vue sur les montagnes. 


La rivière Onyar traverse la ville et les maisons à encorbellement au bord de celle-ci possède un certain charme. On se croirait presque à Florence... 


A midi, nous déjeunons sur la rambla et gouttons le "fuet extra", saucisson de la région qui est délicieux. Nous nous sommes également plié à la tradition de Girona : embrasser les fesses de la lionne, (statue médiévale située sur la place San Feliu) pour que la chance soit de notre coté. Cette tradition s'applique à tous ceux qui entrent dans la ville mais aussi aux gironnais qui doivent partir (pour assurer leur retour) et pour ceux qui reviennent (pour montrer qu'ils sont de bons citoyens)! Avec beaucoup de sympathie et d'humour, un local nous a montré la tradition actuelle qui consiste à monter chacun sur une marche et de baiser les fesses de celui au dessus de vous jusqu'à celui qui est tout en haut et qui baise la lionne! Explications... : 


Un bon moment de rigolade avec le groupe. Le soir, nous avons eu le droit à l'illumination de la ville avec les décorations de noël et au chocolat chaud gratuit sur la grand place. Ensuite, nous sommes rentrés à l'auberge pour faire une partie de Trivial Poursuit (en espagnol). L'équipe Germano-Chilienne a battu les Franco-Hongrois mais nous n'avons pas démérittés (il ne nous manquait que deux camemberts)! 


Dimanche 04 : Pour ce dernier jour de voyage, nous reprenons la voiture direction Cadaquès. Ce petit village côtier est assez isolé et nous y accédons par une route qui grimpe le long des collines et qui nous offre une vue magnifique sur les environs. 


De loin, nous appercevons les petites maisons blanches qui ont conservé une "virginité urbanistique" (gràce à son isolement). Cadaquès doit en effet son charme intact à Salvador Dali qui l'a défendu contre les promoteurs immobiliers. Il est vrai que ce village est magnifique : le blanc des maisons contraste avec le bleu de la mer et le vert de la végétation.

L'église Santa Maria domine ce village et nous avons eu grand plaisir à se balader sur les rochers ou dans les petites ruelles.


Une petite brocante sur la place principale a animé ce lieu qui semble très calme en hiver et bien plus agité en été avec tous les touristes...


Dali possédait sa maison dans une baie située à 2 km de Cadaquès : Portlligat. Il y a construit sa maison après avoir racheté petit à petit 7 maisons de pécheurs. Durant plus de 50 ans, ce fut sa résidence principale ou il y vécu avec sa femme Gala. Aujourd'hui transformée en musée, nous y avons découvert l'univers de Dali : animaux empaillés, atelier avec deux tableaux non achevés, objets fabriqués et objets collectionnés par l'artiste, méthode de travail et photographies d'époques. 

Moritz et l'ours de Dali
Un vrai bonheur de parcourrir cette demeure où intérieur et extérieur se cotoient sans limite franche. Les vues de la baie depuis les fenêtres sont tellement belles que l'on pourrait en imaginer des tableaux....que l'on soit à l'intérieur....ou à l'extérieur! Petite sélection...




Ce fut très difficile de quitter ces lieux tant le calme et la serénité y règnent. Mais il fallait bien reprendre la route, et revenir à Barcelona....!!!


Pour ma part, j'avais eu l'occasion de visiter Figueres et Cadaquès avec mes parents il y a quelques années mais ce fut un réel plaisir d'y revenir après avoir passé 3 ans à aiguiser mon oeil et mon esprit pour mieux comprendre tous ces lieux!

Merci aux trois compères pour ce voyage!